Tous occupés à célébrer le buffle qui nous arrive droit dessus, nous étions prêts à omettre de planifier la Saint Valentin! Misère, où est passée notre ardeur à festoyer autour du concept d’amour?

Au moment même où nous passons avec élan du rat au buffle, nous nous questionnons sur la manière de nous abandonner une fois de plus, une fois encore, ou pour une seule fois dans les bras de ce bel Autre.

Le grand boviné inspire

Buffle des rizières, buffle africain, langoureux buffle andalou ou buffle américain à tendance bison, il éveille nos fantasmes. De cet animal au souffle rauque et à la mâchoire puissante, il ressort de la force, une évocation sablonneuse, voire poussiéreuse. Sautons le pas du Sud Est asiatique vers le Grand Ouest américain, le fusil, la cavalcade, les émois de la quête vers l’Or… L’or qui orne tout acte d’amour (les bijoutiers sont ouverts). Ouiii, Bill je serai ton Buffalo.

Laissez ces images susciter l’envie d’affronter l’insolence de l’amour: le soleil qui réchauffe les corps, un regard à la dérobée, une chute de reins, des mains préliminaires aux caresses, une échancrure de corsage, les muscles prêts à bondir. Ce sont des messages poétiques (ou presque) venant inspirer un pays superbe et singulier… ce pays? c’est celui de l’être aimé. Forcément!

Et comme les histoires d’amour finissent mal en général 😉, déployons tendresse et sensualité pour retenir l’instant.

Rendez-vous donc le 14, ce dimanche de pandémie en l’année lunaire du buffle de métal.

Laissez les flammes des bougies s’épancher, jetez les épluchures des mandarines déjà fanées, plantez des roses aux places des citronniers, et surtout invitez-vous à croire en l’amour. Comme si, mieux que le vaccin, la Saint Valentin allait nous protéger des lendemains difficiles. 

Oyez, gentes dames, réveillez ce féminin mystérieux qui ira écarteler les membranes fragiles des coeurs de ces êtres aimés; qu’ils s’oublient dans les bras que vous voudrez bien leur offrir. Oyez, gentilhommes, réveillez ce masculin bondissant et le coeur battant; rallumez le feu de la passion.

Finissons-en avec ces angoisses de mort et de fin du monde qui nous punissent d’un mal que nous ne savons pas définir.

Savourons enfin ce qui s’invite à l’être.

Prenons le territoire, et Bill avec son buffalo. Soyons gourmands, les temps sont durs et orageux.

Bonne saint à tous les amoureux!

Bettina Dubrûle

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