Telle une étoile filante, Parcoursup nous imposa des vœux… Et comme un boomerang, il revient le 2 juin agiter les chaumières et condos ! Êtes-vous prêts?
Mais d’abord, ça c’est passé comment chez vous?
Chaque année, les familles subissent les foudres de cette procédure en ligne. Véritable sésame des études post-bac made in France, Parcoursup est LA plateforme nationale d’admission en première année des formations de l’enseignement supérieur.
Les lycéens y déposent leurs vœux d’études. Dans la folie du moment, les parents slaloment avec la crise de nerfs.
Grands doutes et choix multiples
C’est comme une roue de la fortune des sentiments pour ces petits bouts d’adulte qui oscillent entre :
JSP – T1KT – je gère
et / ou
j’y arriverai jamais – j’ai trop le seum’ – la vérité, mon avenir sera pourri – jamais je volerai en business, c’est mort !
Les parents s’interrogent :
- Conserver intacts ses sentiments pour ses enfants, est-ce possible?
- Joue-t-on la solidité de notre attachement l’année du bac?
- «On n’est pas cher payés» dit l’un, «c’est un boulot à temps plein, ingrat et débilisant» dit l’autre.
- À quand une retraite et des points carrière de parent-parcoursupé-posté-trois-huit?

Ont également témoigné des professionnels de la santé
Ils constatent la recrudescence des demandes d’aide pendant les périodes d’examens, plus particulièrement l’année du bac. À quand des associations entre parents d’élèves pour se rencontrer? Une thérapie de groupe entre les anciens combattants d’APB et les novices de Parcoursup… Qui s’inscrit ?
Il parait que les projets d’alliance thérapeutico-éducatives n’ont pas vu le jour; on manquait d’enfant non-HPI (comprendre haut potentiel). Il n’y avait que des parents de petits génies, la mixité n’était pas assurée. Aucun rassemblement n’a été noté dans les parages d’AMK.
L’espoir aide à survivre
Breaking news: un enfant qui n’a que mention assez-bien au bac peut tout de même devenir médecin ou ingénieur.
Un des profs du lycée nous confie avoir eu, collégien et lycéen, des notes plus que basses dans la matière qu’il a choisi d’enseigner. Obtention du bac, validation des études universitaires, CAPES : la passion l’anime avec d’autant plus de vigueur qu’il est revenu de loin.
Vous pensez que tout est foutu
Parce votre fils ne travaille pas assez? Parce qu’il vous répond « pourquoi pas ? » à chaque suggestion d’orientation tandis qu’il semble plus au fait de l’offre Airbnb dans le midi en juillet (avec piscine de préférence) que de celle des universités françaises??
Parce que votre fille hésite un jour sur deux entre les arts du cirque et la pharmacie ?
Le conseil :
- faire confiance
- se garder de rhabiller votre progéniture avec vos propres angoisses
- prier ou réciter des incantations, allumer un cierge

Fabriquons un jeune adulte avec brio
L’informer mine de rien
Vous avez acheté des dizaines de livres sur le sujet, des revues sur les métiers, imprimé des listes de classement des écoles que vous laissez trainer à proximité des toilettes ou de la réserve de biscuits afin que votre ado puisse jeter un cil en passant? Vous avez raison, vous semez des graines de curiosité.
Inspirez, soufflez, bloquez la respiration et poussez .
La nouvelle génération a une énorme pression sur les épaules.
Il faut savoir faire preuve d’empathie, montrer sa grande sagesse:
« Oui, c’est normal de ne pas savoir ce qu’on veut faire dans la vie à 17 ans, tu as le droit de te tromper. Non, tu n’es pas un robot, vive le doute, cultive ton insouciance (ah bon tu en as encore?), bien sûr que tu la trouveras ta voie ».
Mais parfois, l’agressivité pointe :
« Comment ça « tu sais pas ? ». Mais merde, bouge-toi ! tu es un assisté, un vrai nourrisson, on ne sera pas toujours là derrière toi, prends-toi en main, si tu crois qu’on va t’entretenir jusqu’à la fin de tes jours, tu te fourres le doigt dans l’oeil,
je te PRÉVIENS, si tu ne valides pas tes choix d’ici une heure, l’année prochaine c’est 8h – 18h au Macdo ».
LIRE AUSSI : MES CHERS DARONS JE PARS
Ah, nostalgie du Minitel!
Clin d’oeil à tous ceux qui se sont levés – dans une autre vie – à 4h du matin pour aller s’inscrire, queue de 500 mètres déjà rodée avec Thermos et jambon-beurre, devant LA fac qui lui allait bien.
Pas de boule au ventre à l’idée de ne pas être pris à cause de mauvaises notes pendant l’année. L’épée de Damoclès du chômage ne menaçait pas de trancher les têtes.
Rien à voir avec la ribambelle de messages anxiogènes des enfants d’aujourd’hui. Pas de somatisations excessives et invalidantes.
La guerre des potentiels finira t’elle par les tuer?
Nous y sommes passés avant eux, et nous parlons le langage d’hier: plaisir, envie, vocation …
Bon courage pour les premières réponses : 🎶 Oui vas-y Oui-Oui. Oui-si, Oui en attente. C’est toi qui conduis!🎶
A.B.