Singapour Live a rencontré Guillaume, le galeriste de Art Porters pour évoquer son parcours et son étonnante capacité à se réinventer. Guillaume est une personnalité riche de nombreuses expériences qui a vécu et vit toujours plusieurs vies, parfois simultanément.

Première vie : étudiant
C’est à l’occasion d’un voyage d’études en deuxième année à HEC au tout début des années 80 que Guillaume a l’occasion de découvrir Singapour. Ce n’est pas un coup de foudre, mais l’impression est très bonne : modernité de l’aéroport, des télécommunications. Logé au YMCA, il découvre que les appels téléphoniques locaux sont gratuits ! Il en garde une impression d’un pays accueillant et moderne.
Deuxième vie : la banque
Employé par BNP Paribas à Paris, au Japon, puis à Hong Kong, il s’installe à Singapour au milieu des années 90 comme patron de l’asset management et de la gestion privée de la banque en Asie. à nouveau, il apprécie l’accueil, cette fois comme étranger résident, aussi la modernité, la propreté, la sécurité et la verdure de Singapour.
Troisième vie : la publicité
Du jour au lendemain, Guillaume décide de quitter la banque et de se lancer dans la publicité. Il rencontre Maurice Lévy et se fait embaucher pour créer le réseau Asie de Publicis. Il consacrera plus de 10 ans de sa vie à cette mission, et à l’apprentissage des métiers de la communication.

Quatrième vie : le collectionneur
En parallèle de sa vie professionnelle, Guillaume crée avec son compagnon la Collection MaGMA. Guillaume a toujours été attiré par l’art et a acheté sa première toile à 20 ans. Le slogan de la collection est « Peut-être une peinture peut-elle sauver une vie. Un tableau a changé la mienne ». Vous pouvez découvrir cette histoire dans son Tedx, et en savoir encore plus dans la vidéo Evidence créée pour le Contemporary Jewish Museum en 2016.

Cinquième vie : le galeriste
Suite à des questions d’amis concernant l’accès à l’art, Guillaume fonde avec son associé la galerie Art Porters dont le slogan est Share happiness with art (partager du bonheur grâce à l’art). Il expose plusieurs artistes qui ont souvent en commun un univers coloré et un récit positif . L’existence de cette galerie est devenue son ikigai, une nouvelle vocation. C’est une satisfaction de construire cette entreprise et sa visibilité, pour la galerie et pour les artistes qui y sont exposés. Visitez le site de la galerie.
La galerie Art Porters vaut le détour. Située dans un quartier d’adorables shophouses derrière le Pinnacle, nous vous en recommandons fréquemment la visite dans notre newsletter (inscrivez-vous 😉). Cette semaine, Art Porters expose aussi à SEA Focus des œuvres de Mulyana, Jamie Tan et Jamie Teo.

Sixième vie : le résident singapourien
C’est avec curiosité que Singapour Live a questionné Guillaume sur ses préférences à Singapour :
– Un endroit étonnant : la réserve de Sungei Buloh et ses crocodiles.
– Un endroit relaxant : le Green Corridor et sa verdure
– Un restaurant préféré : Riviera à One Fullerton
– Un plat préféré : le Soon Kueh
Septième vie : le militant
Aidé par certains officiels français et par les résidents de la rue, Guillaume a entrepris plusieurs actions de sensibilisation visant à débaptiser la rue Pétain de Singapour. La décision est entre les mains du comité officiel singapourien responsable des noms de rue. Vous pouvez lire l’article du professeur Tommy Koh à ce sujet ici.
Huitième vie : l’artiste
Guillaume l’artiste s’est fixé la mission de documenter la providence divine. La video TEDx à ce sujet est vraiment époustouflante et toutes ces coïncidences ou connections que Guillaume appelle Divine Providence laissent une trace et interrogent sur le dessein global. Singapour Live aime particulièrement les Face D’ange présentées dans Le Secret Sacré, l’exposition début 2020 d’un projet de Guillaume. La video Beau T explique la genèse de Le Secret Sacré.

La neuvième vie : et Dieu dans tout ça ?
C’est la question que Guillaume aurait aimé que je lui pose. La neuvième vie reste à vivre, sûrement spirituelle et en même temps ancrée dans le concret, et explorera peut-être la vision, la transmission et le rêve. Le personnage de fiction qui inspire Guillaume est Solal Le Magnifique dans Belle du Seigneur, beau puissant et un peu fou, qui évolue dans un univers truculent.
Guillaume admire Steve Jobs, pour sa vision déterminée, pour l’avoir concrétisée puis pérennisée en construisant quelque chose de plus grand que lui.

Guillaume intervient prochainement au Reinventor’s Roadmap Summit. En y assistant, peut-être en apprendrez-vous davantage sur nos capacités individuelles à nous réinventer?
Propos recueillis par Marie Hélène Mansard
After reading the document linked to this article, I’d add that « De Gaulle Road » might not be the most appropriate choice to rename Petain Road: Petain Rd is a screet that’s located in an area where most streets names are referring to WWI (Somme, Verdun Rd… just to name a few.) De Gaulle Rd wouldn’t make much sense there, plus it’s really a little street that wouldn’t match the span of De Gaulle’s actions on the history of the world as we know it. I’d rather suggest a name such as « Voie Sacrée » referring to the road soldiers were using between Verdun and Bar-Le-Duc during WWI. Ca aurait du panache !