Balades de rêve en Indonésie. Bali et Lombok vous ont emballé?
Retournez sans hésiter explorer les îles de la Sonde. En vous aventurant plus à l’Est du Nusa Tenggara: du côté de la magnifique Florès, de Komodo, ses dragons légendaires, son parc national classé à l’Unesco… Perles méconnues d’une région décidément paradisiaque. Le vol direct Singapour Labuan-Bajo doit s’ouvrir bientôt.
Go go go! avant que leur charme brut n’ait disparu.

On ne débarque pas comme ça à Komodo.

Pour se rendre dans le parc national depuis Florès, il faut partir du port de Labuan-Bajo.
Opter pour une excursion à la journée. Ou embarquer en croisière sur un Phinisi : un yacht traditionnel en bois, à partager ou privatiser, avec cabines, douches et popote assurée par l’équipage.
C’est l’option la plus sympa et confortable (ça reste un navire!) pour faire le tour des îles en amoureux, en famille, avec des copains.

Cabine à l’intérieur, farniente à l’extérieur

Deux à trois jours so glamour …
Pour admirer à loisir des paysages de carte postale. Grimper au petit matin sur la colline de Padar, s’amuser de sa forme en Y.
Se balader dans les mangroves de Rinca et Komodo, y croiser aigles, cacatoès, cerfs, buffle, sangliers..

Padar, la plus Insta des vues de Komodo

Poser pour Insta sur une plage de sable rose (parce que le corail est rouge).
S’offrir un coucher de soleil sur le pont et l’envol d’un millier de chauve-souris dans le ciel.
Plonger dans les jardins coralliens les plus fameux (en faisant abstraction du plastique qui flotte à la surface).
Nager avec les poissons multicolores, les raies-mantas, les tortues géantes teintées caramel…

Et bien sûr filer à terre, à l’affût des dragons de Komodo

Ces varans préhistoriques uniques au monde, qui évoluent sur les îles, en liberté et dans leur milieu naturel.
Fan ou non de documentaire animalier, gros frisson quand on se retrouve (accompagné des rangers du parc) face à un lézard de 150 kg et 3 mètres de long. Surtout si on a la chance inouïe d’assister à son seul repas du mois: la carcasse sanguinolente d’un cerf « partagé » avec quatre baveux de son acabit. C’est Jurassic Park, mais en vrai.

J’ai 26 dents, ma langue est mon radar, ma bave est mortelle et je suis bien conservé pour mon âge.

Un voyage mémorable qu’il serait dommage de clore sans partir à la conquête de la grande île de Florès.
Volcanique, verte, dans son jus… Destination méconnue, véritable joyau.

Découverte au 16e siècle par les portugais qui lui ont donné son nom, néerlandaise à partir du 17e, Florès est aujourd’hui une île à majorité chrétienne. Rurale, sans industrie, qui vit de l’exploitation de ses ressources naturelles et d’un peu du tourisme lié à Komodo. Avec 13550 km2, 13 volcans, 8 régions, une dizaine de dialectes et autant de traditions préservées.

Une Ile enclavée, longue à traverser, qui se mérite… Mais pour quelle récompense au final !
Rien que suivre la « Transflorésienne », la grande route du pays, vaut déjà le coup pour un voyage authentique (ok le mot est galvaudé, mais là il se justifie).

Sur 670 km, ça tourne, ça tourne, ça serpente au milieu de paysages splendides… de savanes, de côtes dentelées, de rizières en terrasse ou en toile d’araignée, de forêts de bambous, de macadamia, de kapokier, d’églises et de monastères surgis au milieu de nulle part, de maisons colorées posées sur le bord de la route, de grains de café, de clous de girofle qui sèchent au soleil.

Du vert, du vert, du vert

Partout des sourires, des femmes en Ikat coiffées de peignes, des enfants en uniforme scolaires qui crient ‘hello mister’ au passage des voitures. Et au cœur de tout cela, des sites magnifiques à visiter, nichés au tournant de petites routes chaotiques, peu accessibles voire sportives. Des cascades et des sources chaudes. Un village de pêcheurs. Des cabanes sur pilotis à Riung.
Une plage de galets bleus sur sable noir à Penggajawa.

Pengagajawa, encore mieux que les galets d’Etretat.


Des villages traditionnels aux maisons décorées recouvertes de toits de chaume où le catholicisme se mêle aux rites ancestraux, comme Wologai, Luba, Béna classé à l’Unesco, où certains clans vivent encore, hors du temps, loin du monde. Déjà proches de l’Océanie.

Que de toits! Ils n’ont pas chaumé…


Une myriade de volcans où randonner, tel le plus célèbre Kelimitu (1639m), montagne éteinte et sacrée, dont les trois lacs de cratères couleur turquoise, bleue, noire se contemplent au lever du soleil. Spectaculaire.

Rendez-vous à 5h pétantes au sommet du Kelimutu.

En pratique,

La région se visite à la saison sèche, d’avril à octobre. Au début ce sont les fleurs, mais la fin de saison est encore belle.
Il peut y avoir du monde l’été, en haute saison, sur les îles de Komodo.
En saison humide, la météo est musclée en mer (le détroit est costaud). Et sur l’île de Florès, les routes deviennent dangereuses. À éviter.

L’aéroport principal de Florès se trouve à Labuan-Bajo, point de départ classique pour le parc national de Komodo.
Depuis Singapour, un vol direct devrait s’ouvrir très prochainement. En attendant, le plus simple est de faire escale à Denpassar (Bali) puis prendre un vol local. Méfiez-vous des retards fréquents, prévoyez large pour la correspondance.
N’hésitez pas à vous faire conseiller par une agence locale pour organiser votre voyage.

Pour le parc national Komodo :
Une excursion à la journée sur une île s’improvise facilement. Mais pour la croisière, il faut réserver et choisir avec soin son navire (confort, attention à la vétusté, sanitaire, couchage…).

Pour Florès :
Les déplacements sur l’île sont longs. Préparez bien le programme et prévoyez une grosse semaine pour la visiter.
Si vous avez moins de temps, visez une ou deux régions, quitte à vous faire déposer en coucou. Le vol intérieur et les courtes pistes d’atterrissages font partie de l’expérience…
Le circuit classique est de traverser l’île d’Ouest en Est (ou l’inverse) entre Labuan-Bajo et Maumere, avec idéalement un crochet par Riung et ses îles. Chauffeur recommandé sur la route pour éviter les frayeurs (il fera aussi office de guide).
Si vous êtes slow travel ou sac au dos et avec beaucoup de temps, vous pouvez tenter les bus locaux… exotisme assuré.

Nuit de rêve au son de la jungle avec vue 5 étoiles, juste inoubliable.

Hébergement. En dehors du port de Labuan-Bajo qui accueille la majorité des touristes, très peu de grand standing sur l’île. Attendez-vous plutôt au petit hôtel, à la chambre chez l’habitant ou à l’éco-lodge. Il n’empêche que certaines adresses sont idylliques. Comme le Manulalu et ses bungalows au pied du volcan Inerie, avec terrasse et douche sur un panorama inoubliable.

L.R.

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