Comme la France reste un mauvais élève*, les français sont traités comme des cancres. Je suis au piquet pour 2 semaines! Une quarantaine obligatoire dans un très bel hôtel non pas aux frais de la princesse mais aux frais de mon prince (2400 $, 2 tests PCN compris). Merci chéri, je compte bien profiter de ce cadeau que ni toi ni moi n’avons choisi !

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J’expérimente la quarantaine pour la deuxième fois. L’année dernière, je n’avais pas vu passer le temps…A tel point que j’aurais aimé prolonger l’exercice jusqu’au au point de rupture. Autour de moi, tout le monde se plaint de ce repos forcé avant même d’y avoir gouté. Alors, on met en place des stratagèmes pour l’éviter à tout prix mais qui génèrent d’autres contraintes. Non, décidément, le plus sage, c’est d’accepter ces 14 jours comme un cadeau. Je vous entends: « elle est bargeot ».

Peut-être bien ou peut-être pas. J’ai la prétention d’aller plutôt mieux que mes congénères qui ne supportent pas la solitude et qui sont pourtant épris de liberté. A ceux-là je dis (Schopenhauer le dit mieux…) : « C’est dans la solitude qu’on trouve la liberté ! »
Honnêtement, vous avez bien rêvé un jour de n’avoir rien à faire et rien à faire des autres? La quarantaine vous offre cette parenthèse enchantée. Aucune contrainte, je ne fais pas mon lit, je ne fais pas la cuisine, je n’ai pas à saluer la voisine…Rien que du temps, du temps et encore du temps pour ne rien faire!

Bien sûr, mon téléphone me relie encore à l’extérieur et on m’appelle pour me demander : « qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ?»

Que voulez-vous que j’y fasse, il faut toujours faire ! La quarantaine, c’est justement apprendre à se libérer de cette injonction. Des études montrent que nous consacrons par jour une heure au soin de notre corps (toilette, maquillage…), deux heures à l’alimentation. En quarantaine, je crée du temps…pas de brushing, pas de repas à préparer. Et tout ce temps, je le réinvestis à ma fenêtre. Je regarde le ciel, les arbres et les gens.

vue de ma fenêtre en quarantaine à l'hotel à Singapour.

Mais c’est le ciel qui m’accorde le plus beau des spectacles. Singapour n’offre jamais de ciel bleu sans nuage. Ici, le ciel moutonne, le ciel grisonne, le ciel gronde…Gronde à en être rouge!

Je le regarde et je ne peux pas m’empêcher de prendre des photos. Une manie de l’époque. Je ne ferai jamais rien de ces clichés mais mon smartphone, décidément très intelligent et très autonome, en a décidé autrement. J’ai découvert hier soir qu’il en faisait des albums auxquels il donnait des titres : Vadrouille, c’est ainsi qu’il a nommé le dernier!

Marie-Odile Genès

*À compter du 22/09 23h59 soyons précis, les 14 jours de SHN peuvent se faire à la maison sous certaines conditions. Pour plus de précisions voir le site de ICA (Immigration and Checkpoints Authority) : safetravel.ica.gov.sg

Les autres chroniques de Marie-Odile: I❤️ SHN#1 : en vadrouille,I❤️ SHN#3 : On n’est pas coaché,I❤️ SHN#4 : Madame est servie, I❤️ SHN#2 : L’envie se meurt, I❤️ SHN #5 : L’appel du MOH

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